Et si l'Europe, libérée de la perfide Albion, perdait sa boussole
Les relations du Royaume-Uni avec la construction européenne ne peuvent être que complexes, du fait d’un long héritage historique, et de la référence à des systèmes de valeurs, politiques et de société, souvent divergents.
Il reste que Londres est depuis 40 ans un élément important du destin européen. Si séparation il devait y avoir, elle affecterait profondément l’Union européenne, en particulier dans ses rapports avec le reste du monde.
Philippe Moreau Defarges est chercheur et codirecteur du rapport RAMSES à l’Ifri.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 1, printemps 2015
Plan de l’article
L’héritage
La puissance britannique ravagée par l’Europe
L’incurable nostalgie de l’insularité
L’exaspérante certitude de ne jamais avoir été vaincu
Les apports du Royaume-Uni à l’UE
L’Angleterre, laboratoire de l’Europe
« Mon gouvernement est pro-business »
L’universalisme par l’empire
Et si le Royaume-Uni ne voulait vraiment pas de l’UE ?
Un Royaume-Uni européaniser malgré lui
Une UE « britannisée » malgré elle
Il faut que l’UE soit ouverte ou fermée
L’UE ne peut refuser aux Britanniques ce que le Royaume-Uni a accordé aux Ecossais
La seule solution raisonnable : le compromis hypocrite
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