Emmanuel Macron: The Preferred Choice for Taipei and Beijing
Le second tour de l'élection présidentielle le 24 avril décidera de qui d'entre Emmanuel Macron, le président en exercice, ou Marine Le Pen, leader du Rassemblement National, parti nationaliste d'ultra-droite, deviendra président de la République pour les cinq prochaines années.
Malgré un contexte légèrement différent des élections présidentielles de 2017, le second tour de 2022 opposera de nouveau Emmanuel Macron à Marine Le Pen.
Qu'impliquerait la victoire de l'un ou l'autre pour la politique de la France à l'égard de Taïwan et de la République populaire de Chine (RPC) ? D'une manière singulière, il semble que Taïwan autant que la République populaire de Chine bénéficieraient de la réélection d'Emmanuel Macron.
Un second mandat d’Emmanuel Macron serait favorable à la RPC sur les plans diplomatique, économique et commercial ; Taipei bénéficierait également d’une reconduction du président sortant, dont le parti La République en Marche a montré des signes de rapprochement avec Taïwan durant le premier mandat.
L’élection de Marine Le Pen, candidate moins libérale et européenne, signifierait pour la Chine devoir composer avec une Europe plus fragmentée, ce qui peut jouer en sa faveur. Par ailleurs, elle distingue une « méga-alliance » entre la Chine et la Russie qui la conduirait à un rapprochement avec Moscou, ce qui pourrait affaiblir les relations franco-chinoises.
Cependant, la position plutôt dure de Mme Le Pen envers la Chine ne se traduirait pas par une politique plus favorable vis-à-vis de Taïwan, et toute coopération ou soutien supplémentaire à Taïwan serait probablement écarté.
> Article original publié sur le site de la Prospect Foundation.