Du virtuel au réel: l'impact du web social sur les forces armées
Depuis une dizaine d"années, le web tend à devenir de plus en plus " social " : les nouvelles plateformes créées au cours de cette période (Facebook, Twitter, YouTube, Flickr, Tumblr, etc.) favorisent en effet les interactions et échanges de toutes sortes entre les internautes. Le taux de pénétration d"Internet croît à un rythme impressionnant et le nombre d"utilisateurs du web social augmente de façon exponentielle. Au niveau mondial, la population online est estimée aujourd"hui à plus de deux milliards d"individus, la France se classant au 10ème rang . Quant à Facebook, il a dépassé le milliard de membres dans le monde et compte environ 25 millions d"adeptes en France . Cette nouvelle donne concerne l"ensemble du corps social, et le monde des armées n"échappe pas à la règle.
Les militaires se sont mis à utiliser le web social à titre privé bien avant que les armées ne s"y investissent à titre officiel, comme en témoignent les blogs de soldats (ou " milblogs "), qui ont connu leur apogée dès le milieu des années 2000. Un sondage effectué en 2011 au 3ème Régiment d"Infanterie de Marine confirme cette tendance puisqu"il a permis de constater que les deux tiers des soldats interrogés se connectaient régulièrement à Facebook. Et bien sûr, les proches de militaires (au sens strict - familles, amis - comme au sens plus large : les " fana milis ") communiquent également par les réseaux sociaux, d"autant plus librement qu"ils ne sont pas soumis au devoir de réserve.
Pour donner un aperçu de l"impact du web social sur les forces armées, trois types de pratiques observées chez les militaires et leurs proches sont analysés dans cet article. Le web est ainsi présenté successivement comme un espace de mise en scène du soldat, comme un outil de contestation puis comme un vecteur de soutien.
Cet article peut être acheté sur le site de la Revue Défense Nationale.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesTransparence du champ de bataille : retrouver les clés de la manœuvre
Fin 2023, le général Zalouzhny évoquait les raisons du blocage tactique expérimenté en Ukraine, décrivant sans la nommer la situation de "transparence" du champ de batailler dans laquelle "nous voyons tout ce que fait l'ennemi et lui voit tout ce que nous faisons".
Réarmement nucléaire en Russie, en Chine et aux États-Unis : vers une dissuasion tripolaire ?
Ce numéro de Questions Internationales s'intéresse au regain de la menace nucléaire. Comment éviter une escalade incontrôlable ? La course aux armements nucléaires est relancée, avec la Russie, les États-Unis et la Chine en première ligne. Cette compétition pose la question cruciale de l'équilibre des forces et des risques afférents. En effet, la dissuasion nucléaire, longtemps considérée comme un facteur de paix, est aujourd'hui remise en question. Quels sont les défis qui pèsent sur son efficacité ?
De Cuba à l'Ukraine : le signalement stratégique et la dissuasion nucléaire
Le signalement stratégique – ensemble de signes et de manœuvres visant, hors temps de guerre, à rendre crédible la menace d'usage des instruments nucléaires – est de retour.
La frappe dans la profondeur : un nouvel outil pour la compétition stratégique ?
Atteindre la profondeur du dispositif ennemi pour l’affaiblir et faciliter l’obtention d’un résultat opérationnel ou stratégique est un objectif majeur des armées. Quels sont les moyens nécessaires pour mener des frappes dans la profondeur dans un double contexte de haute intensité et de renforcement des défenses adverses ?