Comprendre l'instabilité politique thaïlandaise : constitutionnalisme et coups d'État

Depuis 1932, la Thaïlande connaît régulièrement coups d’États et nouvelles constitutions, jusqu’en mai 2014.
La convergence d’intérêts entre les militaires, les hauts fonctionnaires et l’institution monarchique, qui forment un État dans l’État, explique en partie cette instabilité politique. Mais se heurtent également dans le pays deux principes de légitimité : une légitimité procédurale découlant des élections et une légitimité substantielle fondée sur l’appréciation de la moralité des élus, chacune renvoyant aux intérêts de couches sociales différentes.
Eugénie Mérieau est doctorante à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).
Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 3, automne 2014
Plan de l’article
Le sixième cycle du cercle vicieux de la politique thaïlandaise
Coups d’Etat militaires : une caractéristique de la culture politique siamoise ?
La juristocratie, nouvel habit de « l’Etat dans l’Etat » traditionnel thaïlandais
La bureaucratie et le politique : deux légitimités antagonistes
L’avenir de la monarchie, cœur de la crise politique
Chemises rouges et jaunes : la rencontre fortuite d’intérêts hétéroclites
Une démocratisation entravée par le bouddhisme et la monarchie
Un discours hégémonique ultrabhumipoliste et graduellement remis en cause
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesAccélération de la transition énergétique de l’Inde : le défi de la flexibilité des réseaux au cœur des enjeux
L’Inde augmente rapidement sa capacité en énergies renouvelables (EnR), ajoutant 15 à 20 GW par an, mais l’objectif ambitieux de 500 GW de capacité non fossile d’ici 2030 est menacé si le rythme de déploiement des EnR ne s’accélère pas.
La posture de défense française face aux défis de l'Indo-Pacifique
Le groupe aéronaval (GAN) autour du porte-avions Charles de Gaulle se déploie actuellement dans les eaux de l’Indo-Pacifique. La mission Clémenceau 2025 le conduira dans l’océan Indien et jusqu’en Asie orientale, démontrant la volonté et la capacité de la France de défendre la liberté de navigation et d'accès aux espaces communs.
Le Mexique et le Panama dans la dynamique Indo-Pacifique. Quels enjeux pour la France ?
L’Amérique centrale, théâtre croissant de la rivalité sino-américaine, renferme des enjeux significatifs en termes d’accès à l’espace indopacifique pour la France.
L’Inde en quête d’émancipation économique face à la Chine
En octobre 2024, la rencontre entre le Président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi a amorcé un réchauffement entre les deux géants asiatiques. La forte dépendance économique de l’Inde vis-à-vis de la Chine a-t-elle joué un rôle dans ce dégel diplomatique ?