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Terres rares : raréfaction planifiée par la Chine

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L'Organisation mondiale du commerce met en place un groupe de concertation pour régler le différend qui oppose la Chine à un front constitué des États-Unis, du Japon et de l'Union européenne sur la question des terres rares. Pékin est accusé d'imposer des quotas et des restrictions d'exportation en violation des règlements de l'OMC. Entre 90 et 97% des terres rares sont produites en Chine, qui dispose également d'un monopole total dans la production des terres dites "lourdes", utilisées dans de nombreuses industries de haute technologie.

Les terres rares sont un groupe de 17 métaux prisés pour leur ductilité. Ils sont très employés par les industries de l'électronique et de l'électromagnétique, également dans les technologies vertes. Par exemple, une éolienne offshore de 3 mégawatts peut contenir jusqu'à 600 kilos de néodyme, la plus courante des terres rares. La fabrication de la voiture hybride de Toyota, la Prius, en nécessite, elle, dix à quinze kilos.

Ces terres ne sont pas "rares" à proprement parler : elles sont présentes, certes dans des concentrations variées, dans toute l'écorce terrestre. Leur rareté tient plutôt à la difficulté de les extraire et de les raffiner. Depuis deux décennies, à mesure que des normes environnementales de plus en plus restrictives décourageaient l'exploitation dans les grands pays miniers que sont les Etats-Unis et l'Australie, la Chine s'est constituée un quasi-monopole de la production de ces métaux stratégiques.

C'est ce qu'explique le chercheur américain John Seaman, de l'Institut français des relations internationales.

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