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Europe : un Green Deal renforcé pour une Union divisée

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invité de Florian Delorme dans

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Le Pacte vert européen et sa mise en application augure-t-il vraiment d’une transformation radicale de nos économies ? Derrière les discours, un enjeu politique de taille : la capacité de l’Union Européenne à se positionner comme leader mondial de la transition énergétique.

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Conférence de presse de Frans TIMMERMANS, Vice-Président de la Commission européenne, Bruxelles, 20 mai 2020
Conférence de presse de Frans TIMMERMANS, Vice-Président de la Commission européenne, Bruxelles, 20 mai 2020
Alexandros Michailidis / Shutterstock.com
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C’est une bataille de chiffres un peu technique mais néanmoins cruciale qui devrait se tenir cette fin de semaine lors du sommet européen des 10 et 11 décembre : à quel niveau l’Europe parviendra-t-elle à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre ? De 55 %, a annoncé la Commission européenne dès le mois de septembre. 60 %, a surenchéri le Parlement sous la pression des forces écologistes. Les ONG comme Oxfam poussent jusqu'à 65 %, arguant que seul ce niveau permettrait de respecter l’Accord de Paris. Le débat devrait être tranché d’ici quelques jours et donner un cap à l’Union dans son combat contre le réchauffement climatique. 

Derrière la surenchère, un enjeu politique de taille : la capacité de l’Union européenne à se positionner comme leader mondial de la transition énergétique. Fin 2019 la présidente de la Commission Ursula Van Der Leyen dévoilait son Green Deal - ou Pacte vert – une ambitieuse feuille de route de 1000 milliards d'euros d’investissements sur 10 ans censée faire du continent le premier espace de neutralité carbone à l’horizon 2050.  

De quelle marge de manœuvre dispose la Commission pour le mettre en œuvre ? Le Pacte vert augure-t-il d’une transformation radicale de nos économies ? Les ambitions vertes de l’UE ne risquent-elles pas de passer au second plan, derrière la difficile mise en œuvre d’une relance européenne post-Covid ? L'Union doit-elle chercher à tout prix un consensus sur le climat, quitte à revoir ses ambitions à la baisse, ou faut-il envisager un Green Deal à plusieurs vitesses ? 

Une discussion en compagnie de Thomas Pellerin-Carlin, chercheur en politique européenne de l’énergie, directeur du centre énergie de l’Institut Jacques Delors, et de Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre énergie et climat de l’IFRI. 

S'il n'y avait pas le Brexit et les problèmes qu'engendre le budget européen, les objectifs de neutralité carbone du Green Deal feraient consensus au sein des 27. Le climat est, en quelque sorte, un dommage collatéral d'une bataille politique qui porte notamment sur l'enjeu de l'Etat de droit. Thomas Pellerin-Carlin

Le Green Deal, lorsqu'il a été conçu, était une stratégie de croissance économique qualitative. Un mois après, l'Europe était plongée dans la crise sanitaire du Covid, et il a fallu transformer ce plan de croissance en plan de relance. La bonne nouvelle, c'est que l'on s'interrogeait déjà avant la crise au rôle qu'aurait la force publique pour venir amorcer ce pacte vert. Marc-Antoine Eyl-Mazzega

 

 > Écouter le podcast sur le site de France Culture

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Marc-Antoine EYL-MAZZEGA

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Directeur du Centre énergie et climat de l'Ifri

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Conférence de presse de Frans TIMMERMANS, Vice-Président de la Commission européenne, Bruxelles, 20 mai 2020
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