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Attaque de l’Iran : défense antiaérienne, alliés… comment« 99 % des tirs » sur Israël ont été interceptés

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citée par Louis Valleau pour le

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L’Iran a lancé dans la nuit de samedi dimanche près de 300 projectiles, des drones et des missiles, depuis son sol vers l’État hébreu, selon l’armée israélienne. D’après elle, « 99 % » des tirs ont été interceptés.

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Le climat était tendu depuis plusieurs jours, les craintes se sont concrétisées. L'Iran a lancé dans la soirée de samedi une attaque depuis son sol vers le territoire israélien, en représailles à une frappe attribuée à Tel-Aviv sur le consulat iranien de Damas (Syrie) le 1er avril. Selon le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, 300 projectiles ont été lancés au cours de l’attaque, dont 170 drones abattus sans atteindre le territoire israélien. « Nous avons intercepté 99 % des tirs vers Israël », a-t-il déclaré ce dimanche 14 avril.

Si cette « opération » a « atteint tous ses objectifs », d’après le chef des forces armées iraniennes Mohammad Bagheri, Israël affirme pour sa part que seuls quelques missiles balistiques « sont tombés sur le territoire israélien ». Tel-Aviv a reconnu que la base aérienne de Nevatim, située dans le désert du Neguev, dans la moitié sud du pays, avait été touchée, là où l’Iran avance avoir aussi atteint le « centre de renseignement israélien » qui aurait « fourni les informations nécessaires » à la frappe sur le consulat.

« Ce qu’a utilisé l’Iran n’est pas le plus dur à intercepter »

Pour mener son attaque, l’Iran a utilisé trois types de projectiles différents : majoritairement des drones, mais aussi des missiles de croisière et balistiques. « C’est une très grosse salve, l’Iran a engagé la réputation de son arsenal », analyse le consultant en risques internationaux Stéphane Audrand, d’après qui cette attaque marque une rupture dans les relations israélo-iraniennes qui « s’affrontaient jusque-là de manière indirecte ». Pourtant, la majorité des projectiles iraniens semblent avoir été interceptés avant leur arrivée en Israël.

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L’inconnue résidait davantage dans la capacité d’Israël et de ses alliés à détruire les missiles balistiques de la République islamique. « Le programme balistique iranien est le principal perdant de cette attaque », décrypte Héloïse Fayet, chercheuse à l’Ifri et spécialiste du Moyen-Orient. Car ces interceptions réussies portent un coup à la leur « crédibilité » et à leur rôle de « dissuasion », poursuit Stéphane Audrand.

Israël a notamment utilisé son fameux Dôme de fer pour détruire les projectiles les plus petits, et a pu compter sur son système antibalistique Arrow, qui « a fait ses preuves », selon Héloïse Fayet.

De même, l’État hébreu a pu bénéficier d’un important soutien international, notamment des États-Unis. Le président américain Joe Biden a affirmé samedi soir que Washington avait contribué à abattre « presque tous » les drones et missiles tirés par l’Iran. « Ils ont des moyens prépositionnés notamment en Irak. La défense d’Israël est une question majeure pour les États-Unis », décrypte Stéphane Audrand.

Une simple « démonstration de force » iranienne ?

La France a pour sa part assuré l’« autodéfense » de ses bases au Moyen-Orient et a donc détruit certains projectiles iraniens. Le Royaume-Uni est aussi intervenu. Israël a également pu compter sur l’appui de la Jordanie, qui « n’a pas d’intérêt à ce que les missiles passent au-dessus de chez elle sans réagir », selon Stéphane Audrand. Amman a affirmé ce dimanche matin avoir intercepté des « engins volants » ayant pénétré dans son espace aérien.

« Ce sont des pays performants en termes de défense, qui devaient montrer une certaine solidarité », analyse Héloïse Fayet. L’incertitude quant aux réelles intentions iraniennes demeure. « Tout a été fait pour minimiser la portée de l’attaque, même si personne ne pouvait être à l’abri d’un dysfonctionnement des systèmes de défense israéliens », insiste Héloïse Fayet. « On ne sait pas si l’Iran cherchait à accomplir une démonstration de force ou s’il s’agissait d’une vraie tentative d’attaque », complète-t-elle.

Dans ce contexte, le risque d’une réplique israélienne — dans des proportions et des modalités extrêmement incertaines — grandit peu à peu. La France recommande par ailleurs à ses ressortissants de « quitter temporairement » le pays. De son côté, Téhéran — qui a considéré que « l’affaire (la frappe israélienne à Damas) pouvait être considérée comme close » — a fait planer la menace d’une réponse « plus sévère » si Israël venait à répliquer.

 

> Lire l'article dans son intégralité sur le site du Parisien 

 

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Héloïse FAYET

Héloïse FAYET

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Chercheuse, responsable du programme dissuasion et prolifération, Centre des études de sécurité de l'Ifri

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