Où va le SPD ? Les sociaux-démocrates allemands et la sortie de crise(s)

Que l’on pense à la France, à la Grèce, aux Pays-Bas, à la Pologne, à l’Autriche ou à l’Allemagne, les partis sociaux-démocrates ou socialistes européens sont en perte de vitesse, quand ils ne sont pas tout simplement menacés de disparition.

La crise du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) a paradoxalement commencé par la victoire éclatante de Gerhard Schröder en 1998. À en croire les commentateurs, le SPD va de mal en pis depuis lors. Les indicateurs sont effectivement au rouge : division par deux du nombre d’adhérents, perte massive d’élus, suite ininterrompue d’éditoriaux annonçant la mort imminente du parti, qui pour s’en délecter, qui pour le déplorer.
Cette note se propose de revenir sur l’ère Schröder puis sur l’évolution du parti à l’ombre de la chancelière chrétienne-démocrate Angela Merkel. Enfin, seront abordées les pistes que le parti explore pour relever la tête dans le cadre des campagnes électorales en cours.
Normalien agrégé d’allemand, Etienne Dubslaff est Maître de conférences en études germaniques à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 et membre du Centre de recherches et d’études germaniques (CREG, EA4151).
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Où va le SPD ? Les sociaux-démocrates allemands et la sortie de crise(s)
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesCe passé qui oblige
Les relations germano-polonaises ne sont pas au beau fixe. L’absence de Donald Tusk à la rencontre du 18 octobre dernier à Berlin en est certainement l’une des meilleures illustrations. L’Allemagne a pourtant une responsabilité historique à l’égard de la Pologne. Hans Stark explique.
La France attend-elle Friedrich Merz ?
En appelant à un « renouvellement et un approfondissement » des relations avec la France, Friedrich Merz entend insuffler un nouvel élan à la relation bilatérale.
Les Verts allemands comme parti de rassemblement. La fin d’une illusion ?
Lors du congrès de Wiesbaden en novembre 2024, Robert Habeck, actuel ministre de l’Économie et du Climat, est désigné candidat de Bündnis 90/Die Grünen pour les élections législatives anticipées du 23 février 2025. Fondé il y a quarante-cinq ans, l’ancien parti contestataire est aujourd’hui fermement établi dans le paysage politique allemand. Souhaitant tourner la page d’une coalition « feu tricolore » malaimée, le parti mise sur la personnalisation de la campagne et un discours optimiste tourné vers l’avenir et la garantie d’une vie meilleure, sociale et équitable.
La montée en puissance de l’extrême droite : l’AfD et le choix de la radicalité
Fondée en 2013, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a continuellement durci ses positions au gré des crises. Depuis 2015-2016 et l’arrivée massive d’immigrés en Allemagne, elle se positionne comme un parti virulemment anti-migrants et continue de consolider son assise dans le système politique allemand, notamment dans les parlements. Si son ancrage est surtout fort dans les régions de l’Est où se trouvent ses principaux bastions, elle séduit également de plus en plus d’électeurs à l’Ouest dans un contexte global de normalisation de l’extrême droite et un contexte national marqué par une forte déstabilisation économique et politique.