L'intégration des immigrés d'origine turque en Allemagne

Les questions d’immigration et d’intégration, focalisées particulièrement sur la minorité turque, ont été au cœur du débat politique en Allemagne cet automne, avec la publication d’un livre polémique intitulé "L’Allemagne court à sa perte" par Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Bundesbank. Le président fédéral Christian Wulff et la chancelière se sont aussi impliqués dans ce débat sur l’immigration et l’identité en Allemagne, Angela Merkel faisant le constat de l’échec du "Multikulti".
En raison de son histoire migratoire, la sphère politique allemande n’a reconnu qu’à contrecœur que l’Allemagne était devenue un pays d’immigration. Jusqu’au début de la décennie, la conception dominante était celle d’un retour des "travailleurs invités" (Gastarbeiter), partagée tant par la société allemande que par les immigrés eux-mêmes.
Les résultats de sondages réalisés chaque année, depuis 1999, par la Stiftung Zentrum für Türkeistudien und Integrations-forschung (Fondation Centre d’études turques et de recherche sur l’intégration) décrivent au contraire une intégration partielle et ne confortent pas la thèse d’un renforcement d’une ségrégation croissante.
Martina Sauer est directrice de recherche à la Stiftung Zentrum für Türkeistudien und Integrationsforschung, ZfTI.
Contenu disponible en :
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
L'intégration des immigrés d'origine turque en Allemagne
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesCe passé qui oblige
Les relations germano-polonaises ne sont pas au beau fixe. L’absence de Donald Tusk à la rencontre du 18 octobre dernier à Berlin en est certainement l’une des meilleures illustrations. L’Allemagne a pourtant une responsabilité historique à l’égard de la Pologne. Hans Stark explique.
La France attend-elle Friedrich Merz ?
En appelant à un « renouvellement et un approfondissement » des relations avec la France, Friedrich Merz entend insuffler un nouvel élan à la relation bilatérale.
Les Verts allemands comme parti de rassemblement. La fin d’une illusion ?
Lors du congrès de Wiesbaden en novembre 2024, Robert Habeck, actuel ministre de l’Économie et du Climat, est désigné candidat de Bündnis 90/Die Grünen pour les élections législatives anticipées du 23 février 2025. Fondé il y a quarante-cinq ans, l’ancien parti contestataire est aujourd’hui fermement établi dans le paysage politique allemand. Souhaitant tourner la page d’une coalition « feu tricolore » malaimée, le parti mise sur la personnalisation de la campagne et un discours optimiste tourné vers l’avenir et la garantie d’une vie meilleure, sociale et équitable.
La montée en puissance de l’extrême droite : l’AfD et le choix de la radicalité
Fondée en 2013, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a continuellement durci ses positions au gré des crises. Depuis 2015-2016 et l’arrivée massive d’immigrés en Allemagne, elle se positionne comme un parti virulemment anti-migrants et continue de consolider son assise dans le système politique allemand, notamment dans les parlements. Si son ancrage est surtout fort dans les régions de l’Est où se trouvent ses principaux bastions, elle séduit également de plus en plus d’électeurs à l’Ouest dans un contexte global de normalisation de l’extrême droite et un contexte national marqué par une forte déstabilisation économique et politique.