La politique économique allemande face à la crise du COVID-19. Comment l’Allemagne soutient son économie

Par comparaison avec les autres pays européens, l’Allemagne a géré de manière efficace la crise du COVID-19. Son système de santé a su relever le défi de la lutte contre la pandémie, l’impact sur les salariés a été atténué grâce aux allocations de chômage partiel, les aides aux entreprises furent importantes et rapidement disponibles, les structures de l’Etat ont fait preuve de réactivité.

Le plan national de relance se distingue par l’ampleur des moyens financiers mobilisés, à hauteur de 1 200 milliards d’euros, et par son pragmatisme. L’Allemagne abandonne en effet sa politique du « zéro noir », caractérisée par un budget en équilibre et sans endettement, en vigueur depuis la dernière crise financière. Certains aspects de la gestion initiale de la crise du coronavirus, tels que l’interdiction d’exporter du matériel médical dans les pays de l‘Union européenne (UE), ou encore la fermeture des frontières vers les pays voisins, nuancent ce tableau. Finalement, le gouvernement allemand a décidé de soutenir financièrement ses partenaires européens dans la lutte contre la crise. Le plan de relance économique, d’un volume de 750 milliards d’euros, offre une opportunité unique de renforcer la compétitivité de l’économie européenne. Fondé sur une initiative franco-allemande, ce plan de relance constitue également une avancée importante du projet européen.
Sandra Parthie dirige le bureau de liaison du groupe de réflexion économique « Institut der deutschen Wirtschaft » (IW) à Bruxelles.
Cette publication est également disponible en allemand : "Deutsche Wirtschaftspolitik in der Corona-Krise: Wie Deutschland seine Wirtschaft zu schützen versucht" (pdf).
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La politique économique allemande face à la crise du COVID-19. Comment l’Allemagne soutient son économie
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesPerspectives françaises et allemandes face aux défis géopolitiques dans le contexte de l’agression russe contre l’Ukraine
Les politiques étrangères, de défense et de sécurité de la France et l’Allemagne évoluent dans un contexte très tendu, marqué par le retour de conflits à haute intensité. Impensable au lendemain de la chute du Mur de Berlin qui symbolise la fin du conflit Est-Ouest, la guerre est aujourd’hui de retour en Europe, alors que les espaces terrestres et maritimes qui entourent le continent européen, de l’Arctique à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient, sont devenus des théâtres de rivalité géopolitique, de guerres civiles et de conflits aussi bien hybrides que militaires.
La brigade franco-allemande et la relance de la défense européenne
Une chose est claire depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : le projet d’unification européenne est menacé dans son existence même. À moins d’élaborer une politique de défense souveraine pour parer à la guerre en Ukraine et à l’affaiblissement des garanties de sécurité américaines, l’Union européenne verra se poursuivre l’érosion de sa dynamique de cohésion interne et de son attractivité externe.
Friedrich Merz et la Zeitenwende 2.0. Une « nouvelle ère » pour les relations transatlantiques ?
Le 23 février 2025, près de 60 millions d’électeurs ont été appelés à élire un nouveau Bundestag. Ces élections donneront également naissance à un nouveau gouvernement dans la première économie d’Europe.
Après les élections : l’Allemagne en quête d’une stabilité ébranlée ?
Avec 82,5 % de participation, l’Allemagne a enregistré un taux de mobilisation inédit depuis 1987, une hausse de 6,1 points par rapport à 2021. Comme en 2021, cette forte participation a profité à l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a su mobiliser un grand nombre d’anciens abstentionnistes.