Faute de pouvoir reconstruire facilement un pouvoir central irakien doté d'un minimum de légitimité et d'autorité, le palliatif d'une occupation à la recherche de relais et de supplétifs demeure. À terme, la stabilisation de l'Irak ne pourra être envisagée que si l'on s'attache de façon parallèle à la reconstruction d'un pouvoir fédéral accepté par les différentes régions et communautés et d'un ensemble régional où l'Iran, la Syrie et l'Arabie Saoudite, entre autres, ne choisiraient pas de régler en Irak leurs différends avec l'Occident suivant un schéma qui a pu être pendant longtemps celui du Liban de la guerre civile.