Alternative für Deutschland : quels risques pour l’Allemagne ?

Après les élections au Bundestag, décryptage des énoncés et stratégies de l'Alternative für Deutschland (AFD) par Hans Stark dans la note publiée par l'Ifri en mars 2017.

Née du refus de la politique de soutien aux pays du sud de l’UE d’Angela Merkel, l’AfD – Alternative pour l’Allemagne – s’est rapidement intégrée dans la famille des partis « populistes de droite » en Europe, avec lesquels elle entretient d’étroits rapports.
Profitant, dans certains milieux de la société allemande, d’un sentiment de frustration face à l’Europe et à la mondialisation, ainsi que de rejet vis-à-vis des autorités fédérales de la République fédérale et de la politique d’ouverture des frontières d’Angela Merkel en 2015/2016, l’AfD a connu des succès inattendus aux élections européennes de 2014 et aux élections régionales allemandes (entre 2014 et 2017), ce qui laisse présager de son entrée au Bundestag et dans deux autres chambres régionales en 2017.
Parallèlement, l’AfD n’a cessé de radicaliser son discours et son programme politiques, ce qui fait aujourd’hui de ce parti le porte-parole et représentant parlementaire de la Neue Rechte, voire de l’extrême-droite allemande. Sans perspective d’arriver au pouvoir, l’AfD imprime pourtant sa marque au débat politique allemand sur des sujets aussi controversés que la sécurité intérieure, l’Europe, l’immigration et l’économie. Elle fait dorénavant partie du paysage politique allemand.
L'auteur:
Après avoir obtenu le diplôme, puis le DEA de l’Institut d’études politiques de Paris (en 1987 puis en 1990) dans les sections « Relations internationales » et « Études est-européennes », Hans Stark a réalisé une thèse de doctorat en sciences politiques consacrée à la politique européenne de l’Allemagne et soutenue en 2001 à la Sorbonne (Université Paris I). En 2011, il a obtenu l'habilitation à diriger des recherches de l'Université Lille 3 en études germaniques.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Alternative für Deutschland : quels risques pour l’Allemagne ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesPerspectives françaises et allemandes face aux défis géopolitiques dans le contexte de l’agression russe contre l’Ukraine
Les politiques étrangères, de défense et de sécurité de la France et l’Allemagne évoluent dans un contexte très tendu, marqué par le retour de conflits à haute intensité. Impensable au lendemain de la chute du Mur de Berlin qui symbolise la fin du conflit Est-Ouest, la guerre est aujourd’hui de retour en Europe, alors que les espaces terrestres et maritimes qui entourent le continent européen, de l’Arctique à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient, sont devenus des théâtres de rivalité géopolitique, de guerres civiles et de conflits aussi bien hybrides que militaires.
La brigade franco-allemande et la relance de la défense européenne
Une chose est claire depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : le projet d’unification européenne est menacé dans son existence même. À moins d’élaborer une politique de défense souveraine pour parer à la guerre en Ukraine et à l’affaiblissement des garanties de sécurité américaines, l’Union européenne verra se poursuivre l’érosion de sa dynamique de cohésion interne et de son attractivité externe.
Friedrich Merz et la Zeitenwende 2.0. Une « nouvelle ère » pour les relations transatlantiques ?
Le 23 février 2025, près de 60 millions d’électeurs ont été appelés à élire un nouveau Bundestag. Ces élections donneront également naissance à un nouveau gouvernement dans la première économie d’Europe.
Après les élections : l’Allemagne en quête d’une stabilité ébranlée ?
Avec 82,5 % de participation, l’Allemagne a enregistré un taux de mobilisation inédit depuis 1987, une hausse de 6,1 points par rapport à 2021. Comme en 2021, cette forte participation a profité à l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a su mobiliser un grand nombre d’anciens abstentionnistes.