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L’énergie solaire : une opportunité pour l’Afrique

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interviewé par Xavier Sartre sur

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Électrifier l’Afrique subsaharienne : un défi majeur pour l’ensemble du continent pour assurer son développement dans les années à venir. Une solution pour éviter d’augmenter les rejets de gaz à effet de serre. Reste à mettre en place les conditions de son expansion.

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L’énergie solaire pourrait être la meilleure solution qui s’offre aux pays africains pour répondre à leur besoin en électricité, essentielle pour leur développement économique. Inépuisable par définition, disponible en permanence, propre en ce qui concerne le CO2, l’énergie solaire a tous les atouts pour accompagner l’Afrique dans les années à venir.

«Sur 1,1 milliard d’habitants en Afrique subsaharienne aujourd’hui, plus de la moitié n’ont toujours pas accès à l’électricité. Mais cette région a les moyens de répondre à ce défi notamment grâce à l’énergie solaire et son potentiel est absolument colossal, le plus important au monde» explique Hugo Le Picard, de l’IFRI, l’Institut français de recherches internationales, qui s’occupe des questions énergétiques subsahariennes.

La marge de progression est considérable : aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne produit seulement 9 GW d’électricité d’origine solaire dont 7 GW pour la seule Afrique du Sud. En comparaison, l’Allemagne, avec seulement 83 millions d’habitants, produit 53 GW.

De forts investissements nécessaires

Depuis plusieurs années, les États et le secteur privé cherchent à investir dans cette énergie mais buttent sur la question de l’investissement. Il est pour eux moins risqué de miser sur des centrales utilisant des énergies fossiles, donc émettrices de CO2.

La principale dépense pour les centrales solaires intervient au début et doit être lissée dans le temps, explique Hugo Le Picard. «L’investissement solaire nécessite des certitudes de paiement sur toute la durée de vie de la centrale pour pouvoir être financé dans des conditions favorables, soit pendant plus de vingt-cinq ans».

Ce qui implique beaucoup d’incertitudes, et les financeurs hésitent ou demandent davantage de garanties à des sociétés africaines d’électricité qui sont très souvent dans des conditions difficiles.

À cela, s’ajoutent les impayés, un réseau de distribution vétuste et incomplet, des raccordements sauvages et le fait que plus de la moitié de la population vit dans des zones rurales non connectées au réseau électrique. Il faut donc étendre les lignes existantes des zones urbaines, créer de nouveaux réseaux de distribution dans les zones urbaines éloignées des premières et créer des réseaux décentralisés.

Mais Hugo Le Picard est optimiste et pour lui, «la question n’est pas si ce marché va se développer mais à quelle vitesse».

Les coûts du solaire continuent de baisser et l’Afrique a un potentiel immense. Un autre espoir réside dans «le petit solaire décentralisé» dans les campagnes et dans les zones semi-urbaines avec de plus en plus d’acteurs du marché hybrides : connecté au réseau central et bénéficiant d’un système en propre.

> Écouter l'entretien sur le site de Vatican News

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Hugo LE PICARD

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Chercheur associé, Centre géopolitique des technologies de l'Ifri

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