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« Un péril vert » ? Les attentes françaises face à la possible participation des Verts au futur gouvernement allemand, entre inquiétudes, fantasmes et perspectives de renouvellement

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Paris se prépare à un éventuel gouvernement vert en Allemagne. Les fantasmes et l'espoir d'un renouveau façonnent les attentes de la France. Et il y a une certaine inquiétude.

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Internationale Politik
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Bien qu’elles soient fortes les attentes françaises vis-à-vis de l’Allemagne restent paradoxales voire parfois schizophréniques. Il y a d’une part la crainte historique de voir renaître une Allemagne trop puissante ou « arrogante ». D’autre part, il y a des attentes croissantes pour un engagement plus conséquent du partenaire allemand, souvent jugé trop réservé notamment en termes de politique étrangère, européenne ou de défense.

Face à ce paradoxe, la politique timide de la chancelière Angela Merkel a permis de trouver le bon équilibre et de calmer les craintes des Français. Les élections qui auront lieu en Allemagne le 26 septembre prochain sont donc source d’inquiétude en France. Mais ce n’est pas seulement le départ d’Angela Merkel qui provoque cette agitation, mais également les prévisions d’un score faible de la CDU-CSU. Dans les milieux politiques et diplomatiques français on craint l’influence croissante des Verts et un retournement de majorité au niveau fédéral en Allemagne, ou, pire, une majorité sans la CDU-CSU. Parmi cette possibilité, le pire scénario du point de vue français serait une coalition rouge-rouge-verte, car elle remettrait en cause tous les projets lancés durant l’ère Merkel.

Dans ce cadre, la fin de l’ère Merkel devient une préoccupation évidente étant donné la faiblesse de la CDU : comment la coopération avec l’Allemagne se développera-t-elle dans le cas d’un gouvernement fédéral sans la CDU-CSU, sans parler d’un gouvernement dirigé par les Verts ?

 

Paul Maurice est chercheur au Comité d'études des relations franco-allemande (Cerfa) à l'Ifri.

 

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Paul MAURICE

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Der Pariser Platz auf der Ostseite des Brandenburger Tors in Berlin, Deutschland
Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa)
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Le Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) a été créé en 1954 par un accord intergouvernemental entre la République fédérale d’Allemagne et la France, afin de mieux faire connaître l'Allemagne en France et analyser les relations franco-allemandes y compris dans leurs dimensions européennes et internationales. Dans ses conférences et séminaires, qui réunissent experts, responsables politiques, hauts décideurs et représentants de la société civile des deux pays, le Cerfa développe le débat franco-allemand et suscite les propositions politiques. Il publie régulièrement des études à travers deux collections : les « Notes du Cerfa » et les « Visions franco-allemandes ». 

Le Cerfa entretient des relations étroites avec le réseau des fondations et des think tanks allemands. En plus de ses activités de recherche et de débat, le Cerfa promeut l’émergence d’une nouvelle génération franco-allemande à travers des programmes de coopération originaux. C'est ainsi qu'en 2021-2022, le Cerfa a conduit un programme sur le multilatéralisme avec la Fondation Konrad Adenauer de Paris. Ce programme s'adresse à des jeunes professionnels des deux pays intéressés par les enjeux du multilatéralisme dans le contexte de leurs activités. Il a couvert une large gamme de thèmes relatifs au multilatéralisme, tel que le commerce international, la santé, les droits de l’homme et la migration, la non-prolifération et le désarmement. Auparavant, le Cerfa avait participé au dialogue d’avenir franco-allemand, co-piloté de 2007 à 2020 avec la Deutsche Gesellschaft für auswärtige Politik (DGAP) et soutenu par la Fondation Robert Bosch, ou encore le groupe Daniel Vernet (anciennement Groupe de réflexion franco-allemand) qui avait été fondé en 2014 à l’initiative de la Fondation Genshagen.

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Annette LENSING
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Valérie DUBSLAFF

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