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Multinationales émergentes. Un modèle coréen ?

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Disponible sur le site du CEPII.

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L'internationalisation très rapide des groupes coréens dans les années quatre-vingt-dix a suggéré des comparaisons avec l'expérience des multinationales japonaises au cours des années quatre-vingt. Dans les années quatre-vingt, les multinationales coréennes appartenaient encore au groupe des 'multinationales du Tiers Monde'. Mais, dans les années quatre-vingt-dix, les multinationales coréennes ne se contentaient plus d'investir dans des pays voisins et dans des industries à forte intensité de main-d'œuvre. En effet, les grands groupes, qui avaient entrepris une marche forcée à la mondialisation, s'implantaient à la fois dans les pays en voie de développement et dans les pays industrialisés. De plus, une partie substantielle des IDE en Amérique du Nord et en Europe sont dans des secteurs intensifs en capital ou en R&D.

La vague d'IDE coréens des années quatre-vingt-dix aurait-elle donné naissance à un nouveau type de multinationales, émergentes? Les multinationales coréennes apparaissent en effet dans une situation intermédiaire, moins avancées que les entreprises japonaises dans leur processus d'internationalisation et dans leur capacité à développer des avantages compétitifs transférables à l'étranger, mais poursuivant des objectifs plus ambitieux que les 'multinationales du Tiers Monde'.

Cet article explore les déterminants des investissements directs coréens dans les pays industrialisés. Il teste diverses hypothèses concernant la décision d'investir (modèles logit) en s'appuyant sur des données individuelles de firmes. Les résultats montrent que les entreprises coréennes ont investi dans les pays industrialisés d'une part pour défendre leurs marchés d'exportation et d'autre part pour accéder aux ressources nécessaires à la poursuite de leur rattrapage technologique. Pour utiliser le vocabulaire de la théorie des multinationales, les IDE coréens ont été à la fois motivés par 'l'accès au marché' et par 'l'accès à des ressources stratégiques'.

La première partie confirme le rôle joué par les deux déterminants traditionnels des investissements qui visent à accéder aux marchés étrangers : les obstacles aux importations érigés par les États-Unis et l'Union européenne d'une part et les interactions oligopolistiques entre chaebols d'autre part. Ces motivations caractérisent des IDE défensifs, en réponse à des barrières protectionnistes et/ou à l'action de concurrents.

La seconde partie montre que l'accès à des ressources technologiques a motivé certains investissements coréens aux États-Unis - mais très peu en Europe. Ces IDE sont concentrés dans des secteurs où les avantages comparatifs américains sont élevés. Dans ces cas, les groupes coréens ont généralement choisi un mode de contrôle minoritaire qui préserve l'indépendance de l'entreprise locale et sa capacité créatrice. Les acquisitions coréennes majoritaires dans les hautes technologies ont d'ailleurs souvent été des échecs. La conclusion revient sur le profil spécifique des multinationales émergentes avant d'interpréter la trajectoire d'internationalisation de la Corée et sa soutenabilité après la crise de 1997.

 

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Gros plan sur le monde asiatique
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L’Asie est le théâtre d’enjeux multiples, économiques, politiques et de sécurité. Le Centre Asie de l'Ifri vise à éclairer ces réalités et aider à la prise de décision par des recherches approfondies et le développement d’une plateforme de dialogue permanent autour de ces enjeux.

Le Centre Asie structure sa recherche autour de deux grands axes : les relations des grandes puissances asiatiques avec le reste du monde et les dynamiques internes des économies et sociétés asiatiques. Les activités du Centre se concentrent sur la Chine, le Japon, l'Inde, Taïwan et l'Indo-Pacifique, mais couvrent également l'Asie du Sud-Est, la péninsule coréenne et l'Océanie.

Le Centre Asie entretient des relations institutionnelles suivies avec des instituts de recherche homologues en Europe et en Asie et ses chercheurs effectuent régulièrement des terrains dans la région.

Il organise à Paris tables-rondes fermées, séminaires d’experts, ainsi que divers événements publics, dont sa Conférence annuelle, avec la participation d’experts d’Asie, d’Europe ou des Etats-Unis. Les travaux des chercheurs du Centre et de leurs partenaires étrangers sont notamment publiés dans la collection électronique Asie.Visions.

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L’essor du programme spatial taïwanais : Construire une industrie, soutenir la sécurité nationale

Date de publication
13 novembre 2024
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Taïwan, connu pour son leadership dans le domaine des semi-conducteurs et des technologies de l’information et de la communication (TIC), fait aujourd’hui des progrès significatifs dans l’industrie spatiale. Bien qu’historiquement modeste, le programme spatial taïwanais s’est transformé depuis 2020, sous l’impulsion de la présidente Tsai Ing-wen qui s’est engagée à développer les capacités spatiales du pays. Parmi les étapes clés figurent l’adoption de la loi sur le développement spatial et la création de l’Agence spatiale taïwanaise (TASA), qui a renforcé les ressources et la visibilité des ambitions spatiales de Taïwan.

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La surproduction chinoise de puces matures : Des craintes infondées

Date de publication
07 octobre 2024
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La Chine, plutôt que d’inonder le marché mondial des semi-conducteurs à technologies matures, s’en dissocie. Si les politiques industrielles chinoises favorisent de plus en plus la production nationale de semi-conducteurs, sa propre demande en puces, en constante augmentation, devrait empêcher une arrivée massive de puces chinoises à bas prix sur les marchés étrangers. Cependant, à mesure que Pékin progresse dans son objectif de réduire la dépendance des industries nationales aux puces étrangères, les entreprises européennes et américaines de semi-conducteurs à technologies matures pourraient ressentir les effets d’un écosystème de semi-conducteurs chinois de plus en plus « involué  » (内卷).

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La Chine en quête d'un saut quantique

Date de publication
22 octobre 2024
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La course mondiale pour exploiter les sciences quantiques s'intensifie. Reconnaissant le potentiel stratégique des technologies quantiques pour le développement économique, militaire et scientifique, la Chine concentre ses efforts sur des percées scientifiques afin de rééquilibrer le rapport de force, notamment dans sa compétition avec les États-Unis. Le président Xi Jinping a souligné l'importance de l'innovation scientifique, en particulier dans les domaines quantiques, pour stimuler le développement national et garantir la sécurité.

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L’approvisionnement énergétique de Taïwan : talon d’Achille de la sécurité nationale

Date de publication
22 octobre 2024
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Faire de Taïwan une « île morte » à travers « un blocus » et une « rupture de l’approvisionnement énergétique » qui mènerait à un « effondrement économique ». C’est ainsi que le colonel de l’Armée populaire de libération et professeur à l’université de défense nationale de Pékin, Zhang Chi, décrivait en mai 2024 l’objectif des exercices militaires chinois organisés au lendemain de l’investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te. Comme lors des exercices ayant suivi la visite de Nancy Pelosi à Taipei en août 2022, la Chine avait défini des zones d’exercice faisant face aux principaux ports taïwanais, simulant de fait un embargo militaire de Taïwan. Ces manœuvres illustrent la pression grandissante de Pékin envers l’archipel qu’elle entend conquérir et poussent Taïwan à interroger sa capacité de résilience.

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Multinationales émergentes. Un modèle coréen ?, de L'Ifri par
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