La stratégie africaine de la Chine : des succès et des doutes

Depuis le début des années 2000, les relations de l'Afrique subsaharienne avec le reste du monde sont sorties du tête-à-tête postcolonial pour se diversifier.

A mesure que le produit intérieur brut de la zone s'accroissait, de nouveaux pays, souvent émergents, sont apparus sur le continent, où ils concurrencent les partenaires traditionnels européens et nord-américains de l'Afrique et les institutions internationales. La Chine, même si sa présence en Afrique est plus ancienne que celle de la plupart des pays émergents, représente la figure de proue de ce mouvement tant par l'intensité des échanges et la palette des secteurs d'activité concernés que par la diversité géographique de son déploiement.
Les chiffres sont impressionnants : la République populaire de Chine (RPC) est devenue le premier partenaire commercial du continent africain - les échanges passant de 12 milliards de dollars en 2000 à plus de 200 milliards en 2014 - et l'un des principaux investisseurs. La Chine a en outre ouvert sa première base navale outre-mer à Djibouti et elle est l'un des principaux pourvoyeurs bilatéraux de prêts et d'infrastructures. L'arrivée de la Chine sur le continent, qui s'est traduite par celle de centaines de milliers de ses ressortissants, a été saluée par de nombreux dirigeants africains et les opinions publiques du continent Cette présence chinoise et des autres pays émergents a notamment permis aux pays d'Afrique de négocier plus favorablement avec leurs partenaires traditionnels, et en particulier de s'affranchir des nombreuses « conditionnalités » mises à l'aide et/ou aux investissements...
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