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Vladimir Poutine en Asie centrale chez deux de ses plus proches alliés dans la région

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interviewé par Nicolas Feldmann pour

  RFI
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C'est son premier déplacement depuis le début de la guerre en Ukraine, depuis plus de quatre mois. Vladimir Poutine est pour deux jours en Asie centrale, tour à tour chez deux de ses plus proches alliés dans la région. Avant un sommet ce 29 juin au Turkménistan, Vladimir Poutine a fait escale, mardi, au Tadjikistan.

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D’après le Kremlin, la visite vise à renforcer les liens « de coopération et d’alliance » entre la Russie et le Tadjikistan. Sur le tarmac de l’aéroport de Douchanbé, la capitale, Vladimir Poutine est arrivé en terrain conquis. Le Tadjikistan, ancienne république soviétique de l’URSS, est membre de l’OTSC, cette alliance militaire sous influence russe. Moscou dispose dans le pays d’une base militaire et de 7 000 soldats. Quant à la guerre en Ukraine, elle n'est pas un sujet pour le pouvoir en place.

Ce mercredi, Vladimir Poutine poursuit sa tournée en Asie Centrale, direction un autre allié de la région : le Turkménistan. Le président russe doit participer à un sommet des États riverains de la mer Caspienne avec, en plus du Turkménistan, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan et l’Iran. Des rencontres sont prévues avec les chefs d’État.

Le pays hôte, le Turkménistan, est clairement un terrain conquis. Le Conseil caspien regroupe les cinq États riverains de la mer Caspienne, à savoir la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Iran et l'Azerbaïdjan. Ce qu'il faut voir, c'est que ces cinq pays ont convenu de donner un statut à la mer Caspienne, qui n’est ni un lac ni une mer, mais un petit peu entre les deux. Cette mer, aujourd'hui, d'un point de vue militaire et sécuritaire, est un espace réservé à ses cinq pays-là. Il y a aussi là un message envoyé très clairement aux rivaux de la Russie en Asie centrale qui est de dire, une fois encore, que tout cet espace qui va du sud-est de l'Asie centrale, le Tadjikistan jusqu'à l'ouest de la mer Caspienne, est vraiment chapeauté par la puissance dominante de l’Eurasie qui reste malgré tout la Russie.

 

Michaël Levystone, chercheur spécialiste de l'Asie centrale au Centre Russie/NEI de l'Ifri, décrypte les raisons de ces visites, premiers déplacements à l'étranger du président russe depuis le début de la guerre en Ukraine. 

> L'interview en intégralité sur RFI

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Michaël LEVYSTONE

Intitulé du poste

Ancien chercheur associé, Centre Russie/Eurasie de l’Ifri