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Russie, Chine, Turquie… Pourquoi ils échangent déjà avec les talibans

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cité par Louis de Briant dans le

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Si les chancelleries occidentales ont fait évacuer au plus vite leurs ambassades après la prise de Kaboul, la Russie, la Chine et la Turquie ont maintenu leurs canaux de discussion ouverts avec les talibans. Une façon pour eux de se protéger ou de protéger leurs voisins, expliquent trois chercheurs.

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Alors que les évacuations des personnels occidentaux encore à Kaboul se poursuivent, d’autres pays ont tenu à faire savoir qu’ils comptaient bien rester sur place. Ni la Russie ni la Chine n’ont évacué leurs ambassades, tandis que laTurquie a indiqué avoir initié des discussions avec les talibans. Le 27 juillet, leministre chinois des Affaires étrangères a même reçu à Tianjin, non loin de Pékin, le numéro deux des talibans, Abdul Ghani Baradar - qui est rentré en Afghanistan mardi.

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L’Afghanistan comme base arrière de mouvementsouïghours, le cauchemar de la Chine

A Pékin aussi, on s’inquiète de la suite des événements à Kaboul, mais avant tout pour la Chine elle-même : le pays partage 76 kilomètres de frontières avec l’Afghanistan. Si la sécurité de ce point de passage, montagneux et escarpé, semble assuré, "il y a la crainte que l’Afghanistan ne devienne un sanctuaire pour des réseaux indépendantistes ouïghours", pointe Marc Julienne. Au moins un million de Ouïghours, cette ethnie musulmane de l’ouest de la Chine, sont actuellement détenus dans des camps d’internement chinois. Dès lors, "l’intérêt pour la Chine est de stabiliser son pourtour régional".

Comme la Russie, la Chine capitalise aussi en termes d’image sur le retrait américain, mais s’en sert également pour faire passer un message à ses voisins, notamment Taïwan : celui que Washington peut les lâcher. Mardi, des manoeuvres maritimes et aériennes à munitions réelles ont été organisées au large de l’île, que Pékin considère comme sienne.

Dans un pays riche en minerais, prendre contact avec le nouveau pouvoir enplace peut enfi n présenter des avantages à très long terme. "La Chine peut avoir des intérêts économiques en Afghanistan si le gouvernement afghan souhaite développer des infrastructures, mais cela relève de la science-fiction pour l’instant", tempère Marc Julienne. En 2007, Pékin avait investi 3,4 milliards dedollars pour exploiter la mine de Mes Aynak sur 30 ans, sans succès jusqu’à présent.

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> Retrouver l'article en intégralité sur le site du JDD.

 

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Marc JULIENNE

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Directeur du Centre Asie de l'Ifri
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