Dans un nombre toujours plus grand de secteurs, les interactions entre l’accélération du progrès technique et la globalisation ont promu la capacité à innover au premier rang des facteurs de compétitivité.

Cette étude explore les relations entre la généralisation de la concurrence par l’innovation et l’internationalisation des activités de Recherche et développement (R&D) des entreprises. Elle suggère que l’internationalisation de la R&D n’est plus seulement tirée par l’extension des opérations de production des multinationales, mais aussi poussée par le besoin d’accéder aux connaissances produites à l’étranger. Dans ce contexte, l’attraction la plus forte est exercée par les régions à la pointe de l’innovation et de la recherche scientifique.

La seconde partie analyse les comportements des entreprises européennes à travers les différents canaux d’internationalisation de la R&D que sont l’implantation des laboratoires de R&D à l’étranger, les fusions-acquisitions et les accords de coopération. L’identification de l’origine géographique des brevets déposés par les entreprises européennes –maisons-mères et filiales– complète l’analyse.

Les différents indicateurs suggèrent que les firmes européennes privilégient les Etats-Unis comme source d’approvisionnement en connaissances de pointe, en particulier dans les secteurs moteurs de la 'nouvelle économie'. La conclusion envisage les conséquences de ces résultats pour les politiques de l’innovation européennes.

Frédérique Sachwald est responsable des Etudes économiques à l'Ifri et professeur adjoint à l’Université Paris XIII.

Série transatlantique :

La série transatlantique des "Notes de l'Ifri" propose des analyses concises, en français ou en anglais, des principaux débats transatlantiques et des enjeux des politiques publiques menées tant aux Etats-Unis qu'en Europe. Cette série reçoit le soutien du German Marshall Fund of the United States.