Le voyage d’Emmanuel Macron en Afrique centrale : retour sur un exercice diplomatique difficile
Le 27 février 2023, Emmanuel Macron a prononcé un discours sur les relations franco-africaines avant de se rendre en Afrique centrale pour rencontrer les dirigeants de quatre pays : le Gabon, l'Angola, le Congo et la République démocratique du Congo. Ce briefing revient sur les moments clés de son dernier voyage présidentiel et analyse les limites de cet exercice diplomatique.
Emmanuel Macron a visité 25 pays africains depuis sa première élection en mai 2017, ce qui fait de lui le dirigeant mondial ayant le plus d’engagements diplomatiques avec les nations africaines.
- Dans son discours sur la nouvelle politique africaine de la France, le président français a mis l’accent sur un « partenariat renouvelé » avec les pays africains. Il souhaite s’éloigner du « pré carré français », un discours qui n’est pas nouveau.
- Sur le plan militaire, il souhaite réduire le nombre de soldats français en Afrique et se concentrer sur la coopération militaire et les initiatives de formation, cette ambition semble difficilement réalisable avec une baisse des effectifs.
- L‘objectif annoncé de cette tournée était d’améliorer l’image de la France sur le continent africain, alors que d’autres puissances rivales comme la Russie, la Chine, ou encore la Turquie s’imposent progressivement. Le bilan est assez mitigé, le voyage a été mal perçu par de nombreux gouvernements africains.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Le voyage d’Emmanuel Macron en Afrique centrale : retour sur un exercice diplomatique difficile
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLe dilemme de la relation militaire franco-africaine : réinventer ou tourner la page ?
L’origine de la présence et de la coopération militaires en Afrique remonte au pacte tacite de la décolonisation de l’Afrique francophone. Cette coopération a permis la création des armées africaines des anciennes colonies et s’inscrivait dans le projet visant à éviter l’expansion du communisme et à maintenir l’influence de la France dans les pays nouvellement indépendants.
L'évolution de la diplomatie des villes en Afrique : impact, potentiel et défis actuels des activités internationales des villes africaines
Au cours des dernières décennies, les villes africaines se sont hissées au rang des principaux acteurs de l’évolution de la diplomatie des villes. En effet, les municipalités du continent ne se sont pas seulement adaptées aux nouvelles tendances de la coopération internationale. Elles ont façonné l’approche actuelle du partenariat où les autorités locales du monde entier travaillent ensemble pour relever des défis urbains communs tels que le changement climatique, la migration et la justice sociale.
La Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP) au Niger 2011-2023. Placer l’État au cœur de la prévention et de la gestion des conflits
Comme les autres pays sahéliens, le Niger est touché par le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies. Ce phénomène a mis en lumière à la fois les limites des appareils sécuritaires de ces pays mais également, de manière plus profonde, leur incapacité à offrir une stabilité aux populations de certaines parties de leur territoire. D’une certaine manière ces « insurrections djihadisées » s’inscrivent dans la continuité de groupes qui, régulièrement prennent les armes contre les États centraux.
Le président spirituel du Kenya et la création d'une nouvelle république : William-Ruto, les évangéliques du Kenya et les mobilisations religieuses dans la politique électorale africaine
Au cours des deux dernières décennies, un nouveau paradigme est apparu en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique : l’influence croissante des églises évangéliques et de leurs dirigeants dans les dynamiques électorales. La croissance numérique et démographique de ces mouvements religieux semble aller de pair avec leur rôle de plus en plus marqué dans la vie politique de ces deux régions, une présence qui a un impact sur les processus électoraux, mais aussi sur les sociétés et les formes que prend la gouvernance.