Antony Blinken en Chine: les deux premières puissances mondiales se parlent à nouveau
Le secrétaire d’Etat américain a tenté de relancer le dialogue avec Pékin, mais les relations entre les deux pays restent tendues. La simple venue d’Antony Blinken en Chine, hier et aujourd’hui, est déjà une victoire pour la diplomatie. En février, une précédente visite avait été annulée à la dernière minute lorsqu’un ballon «espion» chinois avait survolé les Etats-Unis avant d’être abattu par l’aviation américaine.
Les relations diplomatiques entre la Chine et les Etats-Unis avaient alors atteint leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies. Après avoir rencontré Qin Gang, ministre des Affaires étrangères, et son supérieur, le chef de la diplomatie Wang Yi, Antony Blinken s’est entretenu avec le président chinois Xi Jinping ce lundi. Les deux premières puissances mondiales se parlent à nouveau.
Le dirigeant chinois a célébré la reprise du dialogue: «Les deux parties ont réalisé des progrès et sont parvenues à un accord sur des sujets spécifiques, c’est très bien», a indiqué Xi Jinping. Antony Blinken s’est aussi félicité de cette rencontre, la première d’un secrétaire d’Etat depuis 2018. «Lors de chaque réunion, j’ai insisté sur le fait que des contacts directs et une communication soutenue au plus haut niveau constituaient le meilleur moyen de gérer les différences de manière responsable et de veiller à ce que la concurrence ne dégénère pas en conflit», a-t-il déclaré aux journalistes lundi soir, après une discussion d’une trentaine de minutes avec le président chinois.
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Des avancées très ténues
Pékin «demande aux Etats-Unis de changer sa perception erronée de la Chine, et donc de faire un pas vers elle, mais sans jamais proposer de faire lui-même une concession», analyse Marc Julienne, responsable des activités Chine à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
«Le point positif, c’est que cette visite doit annoncer la reprise d’un dialogue de haut niveau entre les deux grandes puissances. Toutefois, les avancées sont pour le moment très ténues, il est trop tôt pour parler d’une détente», juge le chercheur.
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